Il faut vivre dangereusement (André Malraux).
Quand je pense à l’Ouest, quand me viennent aux yeux des images de roches et d’arbres, quand me coule aux oreilles la chanson des cours d’eaux, alors je vois un homme. Cet homme-là, c’est l’Ouest. |
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Je ne le décrirai pas. Je ne dirai pas non plus : « Il était courageux, c’était un héros, etc… ». Car j’ai en horreur ce terme idiot. Car aussi on n’est pas courageux. Le courage, je crois, est une chose qui va et vient au hasard des situations ; à certains moments il est là, à d’autres c’est la peur. L’homme dont je parle eut peur, et il lui arriva d’être également courageux. Je vais donc raconter cette vie d’homme. Évidemment, il y a énormément de choses à dire à propos de cet homme durant le temps qu’il fut debout. Puis, un jour, il est mort…
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Dylan Stark par Pierre Joubert.
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Il est mort, et l’Ouest avait agonisé doucement, un peu avant. Mais ce n’est pas une chose triste. Je vais raconter la vie de cet homme parce que je la trouve belle, et grande, parce qu’elle ne suivit pas la piste commune. Cet homme avait pour nom Dylan Stark. Il est toujours mon ami. Pierre Pelot. |
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Pierre Pelot par Pierre Joubert.
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Bois brûlé
Dylan Stark est un anti-héros, métis cherokee-français (un « sang mêlé », un « bois brûlé » face aux blancs, aux noirs, aux indiens) et sudiste (natif de l’Arkansas, un 13 novembre comme son créateur). Ses aventures se succèdent sur quatre ans, de 1864 à 1867, pendant et après la guerre de Sécession. Pierre Pelot avait envisagé son parcours jusqu’en 1880.
Sécession
La Guerre de Sécession ensanglanta les États-Unis, faisant plus de 600 000 morts de 1861 à 1865, opposant les États du Sud (confédérés) aux États du Nord (fédéraux). La question de l’esclavage des Noirs et son abolition, en particulier, opposait les intérêts des planteurs du Sud à ceux des industriels du Nord et des nouveaux États de l’Ouest.
Dans ce contexte brutal et grandiose, « Dylan Stark est un jeune loup, révolté pour un oui ou pour un non, un idéaliste, un amoureux fou de la justice. Dylan Stark, c’est un grand air de défi à la face de l’aventure » (p. 4 de couv. des premiers opus).
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Chronologie
22 titres sont parus chez plusieurs éditeurs (Marabout, Casterman, Éditions de l’Amitié, Robert Laffont, … et dans le journal Tintin). Leur publication ne suit pas toujours la chronologie que voici :
1. Quatre hommes pour l’enfer 2. Le Vent de la colère 3. La Couleur de Dieu 4. La Horde aux abois 5. Les Loups dans la ville 6. Les Loups sur la piste 7. Les Irréductibles 8. Le Hibou sur la porte 9. La Marche des bannis 10. Deux hommes sont venus 11. 7 heures 20 pour Opelousas 12. La Peau du Nègre 13. L’Homme-qui-marche 14. Quand gronde la rivière 15. Plus loin que les docks 16. Un jour, un ouragan 17. Le Tombeau de Satan 18. La Loi des fauves 19. L’Homme des monts déchirés 20. L’Erreur 21. Sierra brûlante 22. Pour un cheval qui savait rire
Les Illustrateurs de Dylan Stark
Les Lieux de Dylan Stark
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Un véritable trail-movie
Au cours d’un véritable trail-movie, à la recherche des meurtriers de ses parents, Dylan Stark fait sienne la cause de tous les opprimés qu’il rencontre sur sa route.
En pleine guerre de Sécession, il se rebelle contre son chef et refuse d’accomplir une mission suicide décidée par un gradé inconscient : il est sanctionné. A la fin du conflit, lorsqu’il rentre chez lui, ses parents ont été tués sur dénonciation, ses amis ont vieilli et souffert. Une seule chose a survécu, permanente et implacable : le racisme.
Saccageant tout sur leur passage, les hors-la-loi règnent. Les troupes d’occupation du Nord ressentent un malaise, des hommes désertent. Dylan, le métis, va servir de tampon entre les deux communautés ennemies. Il connaît maintenant le nom des assassins de ses parents. Il est prêt à tout pour se venger, même à se faire enfermer dans un camp de détenus…
On le retrouve plus tard au milieu des troupeaux de chevaux menant une vie paisible… de courte durée, puisqu’il doit se battre contre les Indiens Cherokee, ses ancêtres. De très beaux westerns, sans temps mort, d’une poignante humanité. |
Ces romans, parfaitement accessibles aux adultes, peuvent être lus à partir de 11/12 ans et étudiés dans les classes des collèges.